Quelle maman blogueuse n’a pas partagé la naissance de sa petite merveille ? Alors voilà, à M+16 de la naissance de Miss choufleur, et à M-3 de la naissance de sa soeur, je me fais un petit flash back, juste pour le plaisir. Oui pour le plaisir, car sachez qu’un accouchement, on souffre pendant des jours, mais au final, on a aimé ça… Hum… No comment, ou si… le miracle de la nature humaine ! Mon accouchement à Barcelone, à l’Hospital del Mar (en face de la mer, oui oui je fais ma maligne mais je ne vais pas la faire longtemps 😉 ) : Avant tout, je précise que j’avais un rendez-vous téléphonique le 28 mars à 15H pour le job de mes rêves, dans l’agence de communication trop méga in, du top de la life, que je n’aurais jamais pensé qu’ils me rappelleraient un jour. J’avais donc accepté le rendez-vous sans préciser que j’étais prête à pondre hein 😉 Premièrement sachez qu’en Espagne, ils définissent la DPA à 40 SA et non 41 SA comme en France. Du coup, mon accouchement était prévu le 30 mars en Espagne, versus 7 avril. Moi, ça m’allait très bien de vivre 1 semaine avec ce gros bidon énorme donc j’ai validé la date espagnole et je continue de compter 40 SA pour la seconde d’ailleurs ! Deuxièmement, on choisit d’accoucher dans le public (à l’hopital, 100% pris en charge pas la sécu) ou privé (à la clinique, le remboursement dépend de sa mutuelle). J’avais fait mon parcours FIV dans le public mais j’ai choisi le privé pour le suivi de grossesse. J’ai fait ce choix par commodité, la clinique étant juste à côté de mon travail, c’était plus pratique pour les rendez-vous. 24 mars : le chéri rentre enfin de sa rotation… C’est bon maintenant bébé peut arriver et je force sur le sucre (ça tombe bien c’est Pâques) et la tisane de feuilles de framboisier (suivant les conseils de l’acupuncteur et de la SF). 27 Mars 11H : RDV chez le gynéco. Je n’avais pas vraiment accroché avec lui mais bon je savais que ce serait certainement une sage femme le jour J… J’avais raison car il a attendu J-3 pour me dire (en espagnol) : “Madame, préparez-vous à avoir un accouchement difficile, la tête n’est pas enclenchée, il va surement falloir faire une césarienne le jour J”. Je crois même qu’il a employé les mots “souffrir” et “douleur” dans ses phrases. L’horreur. Je n’ai jamais été contre une césarienne si nécessaire mais là, je ne sais pas pourquoi, je ne le sentais pas. Je fonds en larmes (les hormones et le stress avec!). J’ai envie de hurler mais je prends sur moi et je fais part de mon ressenti à chéri en sortant. Lui me dit que tout va bien, que c’est normal, que je suis à fleur de peau, qu’il faut que je me calme. Bref. Je suis vexée. Les contractions commencent. Toute la journée, je pense à ce gynéco à qui je ne fais pas confiance, je suis persuadée qu’il veut me faire une césarienne pour être tranquille et partir en vacances de Pâques (super sacrées en Espagne). Je stresse, j’angoisse, j’ai un peu mal. 27 Mars au soir : cours de préparation à l’accouchement. La sage femme me confirme qu’elle sent que c’est pour le lendemain. 27 Mars nuit : je ne dors pas j’ai des contractions toutes les 10 minutes, je ne compte qu’à moitié car je sais que je suis encore loin mais JE NE DORS PAS ! Chéri dort sans souci par contre… 28 Mars 6H: C’est décidé je vais aller consulter l’équipe de FIV de l’hôpital ce matin. J’ai confiance en eux, c’est comme ma deuxième famille, et je veux un deuxième avis sur la situation. En attendant je prend un bain pour calmer la douleur. 28 Mars 9H : Je me pointe aux rendez-vous de FIV (service rien à voir avec la situation mais tant pis). L’infirmière me voit, m’embrasse, je lui explique mon angoisse. Elle me prend direct en consultation entre deux patients, ils font une écho,regardent le col :”le travail à commencé, le bébé n’est pas enclenché mais il peut tout a fait s’enclencher au moment de l’accouchement. Donc pour la césarienne oui si ça reste en l’état, mais il y a plein de choses qu’on peut faire avant”. Moi, désespérée : “Comment ça se passe si je décide d’accoucher ici ? Est-ce possible ? Est-ce que chéri peut être là ? Dormir avec moi ? Est-ce qu’il est possible d’avoir une chambre seule ?“. Je me sentais enfin bien et je ne voulais pas repartir dans la clinique avec le fou (il avait une tête de fou d’ailleurs 😉 ). L’infirmière me met à l’aise et me dit qu’elle fera tout au mieux et que je peux rester. Ils m’autorisent à revenir à 12H. En attendant, je rentre à pied pour tenter de faire descendre bébé. Heureusement que chéri est là car j’ai quand même super mal ! 28 Mars 10H : 1) J’utilise mes dernières forces pour envoyer un email à l’agence de com’ de ouf pour lui dire que j’ai un empêchement (ben oui j’accouche !). 2) Je me mets au fond de mon bain chaud, j’écoute mon chéri appeler ses parents sur Skype. On ne dis rien sur l’accouchement imminent. J’envoie un texto à ma mère pour lui dire que c’est parti et que je la tiens au courant. 20130806-082118.jpg 28 Mars 11H30 : Je sors, je me sèche les cheveux, crème etc.. Je veux être belle pour ma princesse ;). Je bois beaucoup d’eau et je me fais un déjeuner énorme (beurre de cacahuètes, tartines, fruits secs, fruits, biscuits, bananes). Depuis le début c’était mon angoisse, ne pas manger pendant au moins 24H car une fois qu’on a mis les pieds dans l’hopital, c’est fini, on ne mange plus et on ne boit plus. Moi qui n’ai jamais sauté un repas, je ne vois pas comment j’aurais tenu le coup, alors j’emmagasine un max de calories ! 28 mars 13H00 : Retour à l’hôpital, cette fois au bon service, celui des accouchements. Col ouvert à 2. On me pose le monito sur le ventre, on me donne un ballon de pilate et maintenant plus qu’à attendre d’être à au moins 3/4 pour avoir la péridurale. 28 mars 14H00 : Le ballon m’a fait du bien mais aussi la main de chéri posée sur le bas du dos pendant les contractions mais là vraiment j’en peux plus j’ai trop mal. Je les appelle. Ils sont occupés à faire une césarienne, ils me disent d’attendre. Oui mais moi j’ai mal…………… Encore une fois heureusement que chéri est là pour me calmer. 28 Mars 14H30/15H : Ah ça a été vite vous êtes à 4 et bébé est un peu descendu, on peut faire la péridurale (euh comment dire c’est plutôt vous qui m’avez abandonné non ????!!!) => double “ouf”, je sens la césarienne s’éloigné et je vais bientôt arrêter de souffrir youhhoouu! Chéri doit rester dans la salle. Je pense que si je n’avais pas eu si mal, j’aurais halluciné, mais j’étais comme robotisé en mode “je ferais tout ce que vous voulez du moment que vous arrêter la douleur de suite maintenant svppppp!!!“. Je prends sur moi, ils me demandent de me mettre le dos rond. C’était jamais assez rond (euh vous avez vu le gros bide que j’ai devant ? J’aimerais bien vous y voir !). Je comprends que l’anesthésiste guide son élève, j’ai droit à tous les détails en catalan, mais cette fois je capte tout… J’aurais préféré ne pas entendre…et ne pas savoir que je servais de cours… mais c’est pas grave j’ai mal, j’aurais été capable de me le faire moi !! Puis on m’installe dans LA salle de travail. Ouf la fin est proche. Chéri me rejoint. J’ai moins mal (sachant qu’elles ont bien augmenté entre temps d’après le monito) mais je sens toujours les contractions, j’ai l’impression que l’anesthésie ne marche pas (qui est celle qui m’a dit qu’on pouvait enfin dormir sous péridural ? Et même lire Biba ? Euh moi pas possible j’ai trop mal !). Hop je demande qu’on augmente, encore, encore la dose, j’ai l’impression que je ne fais que ça pendant 1H d’ailleurs. Je ne sens plus mes jambes mais j’ai toujours aussi mal… A ce moment, je dis à chéri “Plus jamais j’accouche !!!!“…. 20130806-082246.jpg 28 mars 16H : La gynéco de garde (que je connais car elle s’occupe aussi des FIV) passe de temps en temps, le travail avance plutôt bien apparemment, enfin ça pourrait être pire. Elle me dit que je verrai mon bébé ce soir. Trop cool, ça donne de quoi supporter un peu plus les douleurs… Les autres personnes du service de FIV et en particulier l’infirmière passent aussi de temps en temps pour me soutenir. Je me sens bien entourée et en confiance. J’attends patiemment. Un accouchement c’est comme une séance d’endurance, on doit passer le temps en se préservant au max pour arriver jusqu’à la dernière ligne… On tient. On tient. 28 mars 17H : on me perce la poche des eaux, j’ai l’impression qu’une piscine se vide et que je perds 3kg d’un coup, en voilà un bon point ;). Bébé finit tranquillement de se caler. Je n’aurais pas de césarienne (ah ah je le savais !!). 28 mars 18H : J’en peux plus je veux qu’on la sorte, je n’arrête pas de le dire aux sages femmes (d’ailleurs chapeau à celles qui ne m’ont pas pas tapé tellement j’étais chiante). Le seul truc qu’elles me disent c’est “dites nous quand vous avez envie de faire caca c’est que ç’est le moment” (désolée c’est un peu cru mais on est dans le dénouement hein ;)). Je n’avais pas forcément envie mais je leur dit que c’est EXACTEMENT ce que je sens, bref que c’était le moment de la sorrrrttttiiiiirrrrrrrrrr. Plusieurs internes rentrent dans la salle et s’installent face à mon entre-jambes, comme au théâtre et moi j’ai pas le choix apparement… Je ne suis pas du tout à l’aise mais j’ai envie que ça se termine. Elles m’expliquent qu’il faut que je pousse à chaque contraction. Ce que je fais, un, deux, trois, on la voit ! (mais ça a était vite en fait !). La tête est engagée mais…. Miss choufleur décide de la tourner pour regarder par la fenêtre (je ne sens rien mais je le sentirais le lendemain hein !). On arrête tout et on la fait revenir dans l’axe, ils me tournent (je ne peux pas bouger), à leur tête j’ai l’impression de peser une tonne. Elle se remet enfin dans le droit chemin. 28 mars 19H : Je souffle je pousse et la voici sur mon ventre ! Le plus beau des bébés… Je ne dis que ça “elle est magnifique, elle est magnifique“, c’est si dur de décrire un tel bonheur, le plus beau de ma vie ! 28 mars 21H : On nous ramène dans la chambre, tout au fond de l’hôpital. La chambre la plus isolée. On est que tout les deux, il y a même un canapé et des draps pour que chéri puisse dormir. Des amours ils ont tout prévus. Miss choufleur est contre moi, elle tête, on profite de ce moment. J’allume mon portable pour dire à ma mère que tout va bien. Oh surprise, j’ai deux messages. 1) Un message adorable du chef de service de FIV pour me dire qu’il pense à moi et vient me voir le lendemain matin. Définitivement, ils auront été géniaux… 2) Un message de l’agence de com’ de ouf étonné de tomber sur mon répondeur (il n’avait pas eu mon email surement). Peu importe je suis heureuse, on verra plus tard :). D’ailleurs je ne l’ai jamais rappelé, car, entre temps, mes priorités avaient changé… et je ne pensais pas à ce point, celui de tout laisser tomber, partir loin avec mon bébé et mon chéri pour vivre chaque moment avec eux….

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